voici quelques modes de pensée brièvement résumés qui peuvent conduire dans la pratique d'un sport en compitition à des croyances limitantes (des petites choses à méditer
)
Etiquetage :
C'est sans doute par simplification que nous avons tendance à étiqueter les gens.
On dit de moi que je suis une personne organisée: il est organisé. Cette étiquette ne me correspond pas; cependant, elle rend compte de ma manière de fonctionner dans certains de mes "compartiments" dont le compartiment professionnel.
Les étiquettes sont souvent réductrices, c'est une forme extrême de généralisation abusive.
Que dire des étiquettes du style?
- elle est géniale,
- il est nul,
- c'est un raté.
- Une serveuse laisse tomber une assiette, le chef de rang lui dit: "vous êtes une incapable".
Le mode de pensée binaire
Si je cherchais une intention positive à la pensée binaire, je dirais qu'il s'agit d'économiser son énergie! Dans la pensée binaire, il n'y a pas de place pour les demi-teintes: tout est blanc ou noir, gentil ou méchant, beau ou laid. C'est donc la loi du tout ou rien. Ou bien une chose est parfaite ou bien elle est ratée!
La généralisation abusive
Les PNListes seront étonnés de me voir parler de généralisation dans un chapitre consacré aux distorsions. Pour eux, je dirais que la généralisation abusive est une déformation de la réalité qui conduit bien à une distorsion. Je n'en dirais pas plus ici sur les trois mécanismes qui nous permettent d'établir notre carte du monde: la généralisation, la distorsion et la sélection.
Les généralisations nous sont très utiles voire indispensables. Sans généralisation la vie est quasiment impossible: lorsque je rentre chez quelqu'un, je pousse la porte sans me poser me question, j'ai généralisé à partir d'expérience vécue. Il ne s'agit pas de ce type de généralisation dont je veux parler ici , c'est pour cette raison que j'y ai rattaché le mot abusif.
Il y a généralisation abusive lorsque ce qui caractérise la partie est transféré sur le tout. Par exemple: parce qu'une bataille est perdue, la guerre est perdue.
La généralisation abusive peut être positive ou négative... En fait, il s'agit d'une croyance selon laquelle ce qui s'est produit une ou plusieurs fois va se reproduire.
La lecture de pensée
La lecture de pensée est une interprétation abusive de ce que pense une personne souvent à notre égard ou à l'égard des autres à partir de son comportement.
Exemple: une personne arrive au bureau en disant bonjour rapidement sur le bout des lèvres, j'en déduis que j'ai du dire où faire quelque chose qui lui a déplu ou qu'il est de mauvaise humeur. Il peut s'agir de bien d'autres choses: elle a mal dormi, elle est malade, elle est préoccupée, elle a un problème familial... La parade: ne pas interpréter et questionner: demander simplement à la personne comment elle va ce matin.
La lecture de pensée est une distorsion.
Attention aux "pseudos" décodages de la gestuelle: les bras croisés ne signifient pas toujours (loin s'en faut) que la personne est fermée. En bons communicants, nous devons considérer tous ces "signaux" externes comme de simples indices à vérifier.
La lecture negative
Les évènements qui se produisent sont lus à travers un filtre négatif. Ce qui est positif ne compte pas ou est dévalorisé: c'est grâce à la chance, le hasard, les autres...
La lecture négative conduit
- à minimiser ce qui fonctionne bien: si vous remerciez un serveur de restaurant pour la qualité de son service, il vous répondra parfois: c'est rien, c'est mon métier.
- à exagérer ce qui n'a pas bien fonctionné.
- Félicitations pour tes résultats en maths.
- Oh non! en fait j'ai eu beaucoup de chance, je suis tombée sur quelque chose que je savais...
Certaines personnes ont quelques difficultés à accepter un compliment.
Le focus mental
Il s'agit d'une sorte de zoom avant sur un détail et son extrapolation abusive à la totalité. A partir de la cerise, je dessine le gâteau! En d'autres termes, lorsque les informations manquent, certaines personnes se construisent une "intime conviction" qui n'est autre qu'une croyance parfois inconsciente.
Le raisonnement émotionnel
Certaines de nos croyances sont fortement reliées à nos émotions, cataloguées de certitudes, elles sont la base sur laquelle se construisent certains de nos raisonnements.
Les rationalisations explicatives conduisent à expliquer à posteriori quelque chose d'admis à priori. Parfois caricatural, il mérite d'avantage la dénomination de "verbiage explicatoire". Un enfant très attaché émotionnellement au Père Noël pourrait dire que le Père Noël existe puisqu'il la rencontré (je crois ce que je vois).
C'est le moment de bien distinguer l'intelligence émotionnelle du raisonnement émotionnel.
Un médecin qui a une grande intelligence émotionnelle saura mettre en place une relation positive avec ses patients, il obtiendra de meilleurs résultats qu'un médecin plus savant mais de faible intelligence émotionnelle.
A l'opposé, dans le raisonnement émotionnel, ce que dit la personne ne peut être remis en question car elle est sous "l'autorité" dictatoriale de ses croyances.
L'intelligence émotionnelle ouvre les portes vers les autres, le raisonnement émotionnel verrouille. L'un est lumière, l'autre est obscurité.
Galilée a fait preuve d'intelligence émotionnelle, l'inquisition de raisonnement émotionnel.
Les opérateurs modaux
Il existe plusieurs manières de se motiver, se contraindre en est une: il faut que... je dois... Cette manière de se motiver peut conduire en cas d'échec à des sentiments de culpabilité, des dévalorisations vers soi et lorsque ce type de motivation s'exerce sur les autres: des ressentiments, une attitude agressive, irrespectueuse.
Evidemment, il ne s'agit pas d'organiser une chasse aux : "il faut", "je dois". Cependant si une personne ne fonctionne que sur le mode de la contrainte ou du devoir, il est intéressant de s'interroger sur la manière dont elle vit. Quelle place y a-t-il pour le: "j'ai envie", "je veux"? Que fait-elle sous l'impulsion de ce puissant moteur qu'est le plaisir?
La personnalisation abusive
Nous ne sommes pas responsables de tout ce qui arrive à notre proximité.
- Une personne appelle un ami pour l'inviter à manger. Sur le chemin il a un accident. La personne se sent coupable: si elle n'avait pas téléphoné, il ne se serait rien passé.
- Une vielle dame a retenu le facteur pour lui offrir un café, elle se sent responsable lorsque le pauvre homme se fait écraser par un camion en sortant de chez elle... 5 minutes pus tôt, il n'y avait pas de camion...
- Si mon mari me bat,c'est parce que je suis une mauvaise épouse.